À chaque nouveau projet que je commence, j’idéalise la possibilité d'une réalisation linéaire, fluide. J'ai mon plan tout fait et je me dis : « Finalement, c'est assez simple, il n'y a qu'à dérouler. »
Puis une fois dans la réalité de l'action, la vie impose son chaos, ses difficultés, ses choix.
La raison pour laquelle je vous fais ce partage est que depuis quelques semaines, j'ai à remettre beaucoup de choses en question. Les aléas de la vie, quels qu'ils soient, sont un vecteur pour nous pousser à faire des choix et initier des trajectoires.
On peut faire ses choix de façon rationnelle, de façon émotionnelle ou même de façon logique, parce que certaines priorités s’imposent d’elles-mêmes.
C'est la situation dans laquelle je me trouve actuellement.
Depuis deux mois, j'ai décidé de mettre mon focus sur la guérison d'une candidose que je traîne depuis pas mal de temps. C'est une sorte de bataille qui demande de la discipline.
J'ai dû réduire mon alimentation au strict minimum, supprimer le sucre, les plats transformés, réduire considérablement les glucides…
Je suis face à un adversaire coriace à qui j'ai laissé beaucoup de place pendant trop longtemps. Et forcément, comme dans toute lutte, il y a des moments de doute, des moments de frustration, mais aussi des victoires et un sentiment de fierté, d'avoir le courage de prendre une décision qui prive de beaucoup de plaisir et casse de nombreuses habitudes.
Ce qui peut paraitre étrange c’est que j’adore ces moments de vie qui ressemble à des performances et qui demande d’aller se chercher dans les retranchements. C’est un super moyen pour prendre de la confiance et trouver des ressources insoupçonnées qui élargissent la zone de confort.
Mais ce parcours m'a amputé d'une partie de mon énergie, d'où l'idée de me repenser.
À côté de ça, mon fils, dans sa traversée de l'adolescence, expérimente les côtés sombres que la vie lui propose. Il est dans une période charnière de son existence dans laquelle il pourrait autant basculer dans l'ombre que dans la lumière, et j'ai besoin de me rendre plus présent pour lui.
L'écriture de cette newsletter est un vrai tournant dans ma vie. Pour le plaisir que ça me procure de partager mes pensées et mes idées, et pour les bonds en avant que je fais à chaque édition, en étant forcé de structurer mon identité à travers les réflexions que je vous propose.
Mais c'est aussi un vrai engagement qui demande du temps, de la concentration et de l’énergie.
La fatigue, cumulée au stress et à la pression que je me mets pour arriver à l'heure dans vos boîtes mails, fait que paradoxalement, malgré le plaisir que je prends, j'ai du mal à en être heureux, car il y a une forme de frustration liée au fait que je néglige certains aspects de ma vie plus essentiels, comme mon fils et ma santé.
J'ai besoin de prendre un temps pour relâcher la pression et retrouver l’équilibre.
Rassurez-vous, je n'arrête pas les publications, je modifie juste la fréquence durant un temps. Je publierai plutôt tous les 15 jours à compter de ce dimanche, sauf si j'ai des moments où l'envie et l'inspiration se font naturellement plus présentes.
Je serai aussi un petit peu plus présent sur les réseaux sociaux à côté, pour réapprendre à développer une autre forme de pensée, adaptée au format court.
Une part de moi, certainement un peu trop perfectionniste, voit cette option comme un échec, certainement à tort.
En prenant du recul, je le vois aussi comme une chance de plus d'apprendre, de m'adapter, de savoir avancer même quand ça souffle fort.
Et ça sera en quelque sorte le message d’aujourd’hui.
Le pire dans la vie n'est pas de s'arrêter ou de bifurquer, car celui qui a fait un bout de chemin a goûté à l'expérience, et il y reviendra sûrement un moment.
Le pire est de ne pas commencer.
La vie est une indissociable équation entre facilité et difficulté, réussite et échec, joie et tristesse…
L’intensité qu’elle nous offre peut nous effrayer, nous faire appréhender d'aller à bras ouverts dans l’expérience.
Il y aura toujours sur le chemin des compromis, des sacrifices, des choix à faire.
On peut le voir comme une dette à payer pour pouvoir en jouir et en profiter. C'est en tout cas un peu ma vision du moment.
Mais la vie est plus facile à vivre avec des remords qu'avec des regrets. Et celui qui se sent vivre avec des remords s'est offert à l'expérimentation de son existence.
Alors, jouons, échouons, repensons… Mais osons vivre.
Je vous propose donc de nous retrouver dans 15 jours ici, ou plus tôt sur Facebook ou sur LinkedIn.
Je vous remercie de m'avoir lu.
La bise à tous 🤍